Pourquoi la France Ă©choue-t-elle systĂ©matiquement Ă crĂ©er des acteurs technologiques durables ? La rĂ©ponse ne se trouve pas dans les financements ou les talents, mais dans un angle mort de la politique numĂ©rique des dix derniĂšres annĂ©es : La Tech a toujours Ă©tĂ© une contre-culture passionnĂ©e avant d'ĂȘtre un business.
Comprendre les évolutions culturelles (vibeshift) ou technologiques est la véritable clé pour comprendre les cycles d'innovation.
Câest aussi pour cette raison que l'Europe, France en tĂȘte, trop occupĂ©e Ă fabriquer des usines Ă clones des succĂšs amĂ©ricains, nâa pas vu lâĂ©mergence du New Internet (souverainetĂ©, gĂ©opolitique de la tech, IA et nouvelles pratiques culturelles).
Et ce, malgrĂ© ce que disait Carlos Diaz dans sa nouvelle Ă©mission : 48 milliards dâeuros investis dans la French Tech depuis sa crĂ©ation. Jâavais un chiffre moins gros, mais le mĂȘme sentiment dâun Ă©norme gĂąchis et de perte de temps.
Lors d'un dĂźner avec des entrepreneurs oĂč nous pouvions parler franchement, j'ai exprimĂ© l'une des causes profondes de mon dĂ©sarroi : quand j'ai dĂ©couvert les startups dans les annĂ©es 80 (Jobs, Wozniak, Gates, Allen), elles Ă©taient un pied de nez au systĂšme.
On inventait dans des garages pour lutter contre les systĂšmes dominants et centralisĂ©s. Apple contre IBM. Aujourd'hui, le cĆur du systĂšme utilise les codes des startups pour se maintenir en place. Un jeune entrepreneur passionnĂ©, snobĂ© par le systĂšme parisien, me confiait qu'il n'osait mĂȘme plus dire qu'il Ă©tait une startup.
Car la tech en France se divise en deux camps : ceux pour qui le numĂ©rique est un business et ceux pour qui il est un outil d'influence et de communication, quâils soient chercheurs, politiques ou influenceurs.
Il devient de plus en plus rare de tomber dans les confĂ©rences sur quelqu'un qui est dans cette industrie dâabord par passion. Câest presque choquant pour ma gĂ©nĂ©ration qui a vu dans l'informatique, la technologie, voire le monde des startups, avant tout une contre-culture.
Cette passion ne relÚve pas du folklore nostalgique. Elle est la raison pour laquelle certains ont su créer et innover à travers les différentes phases d'adoption et les changements de plateformes (platform shifts) que Geoffrey Moore a théorisés dÚs 1991.
Son livre Crossing the Chasm de Geoffrey A. Moore était la référence et je l'ai dévoré à sa sortie. Ce n'est pas le premier livre sur l'innovation : Everett M. Rogers a publié en 1962 Diffusion of Innovations, un livre qui, comme Crossing the Chasm, n'a jamais trouvé sa place en France.
Ce livre m'a fait comprendre que les cycles d'innovation n'étaient pas que business, mais culturels. Imposer une technologie sans projeter les gens dans une vision de son usage n'est pas viable sur le long terme.
Et Ă trop vouloir s'entĂȘter Ă ne regarder que les donnĂ©es, on en oublie d'en comprendre les mĂ©canismes exogĂšnes.
- Dans son article fondateur (liste de liens pour les abonnĂ©s payants), Sean Monahan a imaginĂ© le concept de vibe shift, qui dĂ©signe le moment oĂč une ambiance dominante devient datĂ©e et oĂč se redessine la frĂ©quence culturelle collective. Dans le domaine de la mode comme dans celui de la musique, ce phĂ©nomĂšne se manifeste comme un renouvellement esthĂ©tique, une réévaluation des valeurs visuelles et sonores.
- Mais câest aussi vrai pour la Tech, oĂč les diffĂ©rents rĂ©seaux ont dĂ» surfer sur des tendances visuelles ou technologiques pour ĂȘtre acceptĂ©s dans leur rĂŽle de catalyseurs technoculturels. La comprĂ©hension fine des tendances est essentielle câest le travail des agences de forecasting.
- Prenons la musique des deux derniÚres décennies, il y défini trois tendances importantes.
Indie Sleaze

PĂ©riode : env. 2006â2012
Esthétique : American Apparel, Tumblr, Vice, PBR (biÚre cheap), Electro clash et bloghouse, photos de soirées saturées au flash
Culture associée : hipsters, ironie permanente, sexualité libérée, soirées décadentes et nightlife désordonnée
Post-Internet Chill / Normcore

PĂ©riode : env. 2013â2016
Esthétique : Google Glass, sweat à capuche gris, interfaces minimalistes, branding aseptisé
Culture associée : tech bros, startup culture, vie optimisée, cool délibérément plat, hypebeasts sans excÚs
Woke Capitalism / Identity Discourse

PĂ©riode : env. 2016â2021
Esthétique : visuels corporate inclusifs, t-shirts à messages militants, Zoom fatighe,
Culture associĂ©e : justice sociale institutionnalisĂ©e, engagement performatif, moralitĂ© de façade, exclusion de lâambiguĂŻtĂ© et du doute
Lâarticle imaginait le prochain vibe shift comme un retour du danger, moins de politiquement correct, une revalorisation de lâauthenticitĂ© et de lâinconfort avec un intĂ©rĂȘt pour la transcendance ou le vide.
Câest peut-ĂȘtre ce qui sâest exprimĂ© avec la vague New Born Conservative, dâune certaine maniĂšre parfaitement associĂ©e Ă Charlie Kirk, qui a mieux que dâautres identifiĂ© cette tendance politique montante et su lui donner une esthĂ©tique et un message culturel.
Une vision que les acteurs de la tech souhaitent désormais promouvoir.

- Selon Geoffrey Moore, il existe cinq moments importants dans la vie possible d'une innovation quâil faut traiter avec une attention particuliĂšre. Il nâexiste pas de formule magique rĂ©plicable.
Câest la principale erreur de la startup nation : avoir cru pouvoir reproduire les recettes de la Silicon Valley dix ans plus tard, dans un Ă©cosystĂšme pourtant trĂšs diffĂ©rent, et en espĂ©rant obtenir le mĂȘme rĂ©sultat. Dâautant que les opportunitĂ©s de revente (exits) pour les entreprises fortement valorisĂ©es y sont bien plus limitĂ©es quâaux Ătats-Unis.
Pour ceux qui nâont pas lu ce livre, rappelons quelques points essentiels:

Dans le cycle de la technologie, tout commence avec les innovateurs. Ce sont les utilisateurs pionniers, qui aiment tester des choses qui n'ont pas encore vraiment de forme finale. Ils tombent souvent amoureux du concept et de son potentiel.

- Je me rappelle qu'avec Jolicloud, quelques centaines d'utilisateurs ont décidé d'effacer Windows de leur ordinateur pour tester notre OS qui n'était pas encore terminé.
- Ce sont aussi les gens que j'ai vus tester GPT-3 ou les premiÚres versions de Midjourney quand personne n'avait encore idée de la révolution que l'espace latent allait devenir.
Viennent ensuite les adopteurs prĂ©coces qui ne sont pas nĂ©cessairement moins visionnaires, mais qui ont besoin d'avoir des facilitĂ©s d'usage. Beaucoup de gens aiment les nouvelles idĂ©es, mais ils sont moins prĂȘts Ă investir du temps sur des choses qui ne fonctionnent pas encore suffisamment.
- DÚs qu'un produit est suffisamment utilisable, alors ils se précipitent. à l'image des premiers utilisateurs de ChatGPT qui ont aussi cette incroyable capacité à influencer leur entourage. Ils façonnent aussi les nouveaux référents culturels. Ils sont souvent ceux à qui il faut donner le plus de carburant culturel et de vision.
- Dans les startups françaises, je trouve que les utilisateurs sont trop souvent nĂ©gligĂ©s, oĂč l'on essaie plutĂŽt de les mettre dans des cases, dans des cohortes de donnĂ©es, plutĂŽt que de les Ă©couter et d'accepter qu'on n'a pas toujours toutes les rĂ©ponses.
- Pire, parfois on se sert des donnĂ©es et des enseignements amĂ©ricains alors que nous avons de vĂ©ritables diffĂ©rences : sur la santĂ©, sur lâĂ©ducation et le rapport aux services publics, par exemple.
- Si la premiĂšre version d'un produit est celle qu'on a dans la tĂȘte, celle qu'on veut prĂ©senter au monde, la seconde itĂ©ration est surtout un moyen de comprendre comment les gens rĂ©agissent Ă un nouveau pouvoir qu'on leur donne et s'ils en acceptent la vision. Il ne s'agit pas vraiment d'optimiser le produit, mais de lui donner la latitude d'Ă©voluer.
Trop d'entrepreneurs confondent cette partie avec la suivante, car l'acceptation de la vision et du produit est la différence entre ce qu'on appelle un two week success et un produit qui a le potentiel de devenir un outil durable.
- En 2025, rĂ©pondre Ă cette question pour un nouveau produit est devenu trĂšs compliquĂ©, car les utilisateurs ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© exposĂ©s Ă tous types de services et savent qu'Ă un moment donnĂ©, le processus d'"enshitification", oĂč le service peut potentiellement faire fi des centaines d'heures investies par l'utilisateur pour un agenda contraire Ă ses intĂ©rĂȘts.
- Le terme utilisĂ© par lâauteur de science-fiction, Cory Doctorow, nous rappelle que les plateformes sont des espaces de crĂ©ation, puis que les utilisateurs sont sacrifiĂ©s aux profits des annonceurs qui sont ensuite eux-mĂȘmes sacrifiĂ©s lorsque la plateforme devient un monopole bidirectionnel.
J'ai vu plusieurs projets de post-rĂ©seaux sociaux se monter rĂ©cemment et, Ă chaque fois, je vois la mĂȘme erreur : le problĂšme ne vient pas de la valeur créée par l'usage immĂ©diat d'un produit, mais de la projection sur la valeur Ă long terme.
Si l'utilisateur ne se voit pas utiliser le produit dans 2 ou 3 ans, ou s'il a l'impression que le service se sert de lui pour une levée de fonds et une revente rapide, il hésitera à investir du temps et des données personnelles.

- C'est ce qui diffĂ©rencie les acteurs amĂ©ricains des acteurs français, qui sont toujours sur lâidĂ©e dâune vente Ă trĂšs court terme. Cette diffĂ©rence est liĂ©e aux modĂšles de financement des startups.
- On l'oublie, mais investir sur une base de discounted cash flow (revoir les cours de Peter Thiel à Stanford), c'est investir dans des produits qui ne sont pas rentables immédiatement afin de leur permettre d'atteindre la taille critique et de prendre le marché. Cette projection oblige les fondateurs à créer des produits avec de la valeur à plus long terme pour l'utilisateur.
Le vĂ©ritable enjeu de lâinnovation, câest dâarriver Ă passer le gouffre, chasm en anglais, c'est-Ă -dire le moment oĂč beaucoup de produits n'arrivent pas Ă dĂ©montrer leur utilitĂ© sur le long terme.

- En France, le petit nombre dâacteurs en financement et les critĂšres dâinvestissement, comme par exemple le next40, font quâon choisit les vainqueurs Ă l'avance en leur donnant lâillusion dâavoir traversĂ© le gouffre, jusquâĂ ce que la rĂ©alitĂ© les rattrape (et que leurs noms soient discrĂštement enlevĂ©s des listes dâexcellence).
- Soyons clairs, aucun de ces acteurs n'est prĂȘt pour le monde de 2030 et, comme un investisseur me le disait Ă la confĂ©rence FDDAY, beaucoup ne savent pas s'ils seront encore en vie Ă ce moment-lĂ .
Dans les années 80 et 90, le Chasm était lié à des conditions de marché, comme par exemple la volonté des cadres d'avoir des micro-ordinateurs indépendants de l'ordinateur central de l'entreprise, qui était souvent contrÎlé par les départements informatiques.

Cette envie a permis, avec l'arrivée de Visicalc puis de Lotus 123, de donner à Apple, IBM et Compaq un nouveau marché. Cette premiÚre opportunité a considérablement grandi avec la démocratisation du poste de travail moderne, permettant à Windows, puis au Web, de créer une valeur supplémentaire.

- L'informatique n'est qu'une suite de couches technologiques qui ont amené avec elles des marchés toujours plus gros. Mais quelque chose a changé avec le mobile et le cloud.
- Le mobile est une plateforme qui contrÎle économiquement la valeur construite par-dessus. Pour survivre dans cet environnement, il faut utiliser des techniques de croissance trÚs spécifiques, qu'on appelle parfois le blitzscaling. Soit on arrive à dominer une verticale (Uber), soit une audience générationnelle (Snap).
Avec l'arrivée de l'IA, il est possible que tout ce que nous avons vécu et compris des cycles d'innovation ait changé.
Le succĂšs initial de ChatGPT sâexplique par une mise en pratique Ă la lettre de la mĂ©thode Y Combinator, qui combine hype, marketing et investissement stratĂ©gique. En devenant le nouvel oracle personnel, les « normies » l'adoptent immĂ©diatement, lui permettant d'enjamber le Chasm, au prix d'un investissement en amont complĂštement dingue.
- Car une fois le gouffre passĂ©, on entre en gĂ©nĂ©ral dans ce que l'on appelle la majoritĂ© prĂ©coce, une phase qui nĂ©cessite une vĂ©ritable discipline produit. On est face Ă des utilisateurs qui vont utiliser de maniĂšre trĂšs pragmatique les technologies qu'on leur offre et qui sont prĂȘts Ă payer.
- Cette cible est importante et doit ĂȘtre traitĂ©e avec beaucoup de dĂ©licatesse, car elle permet de toucher la cible suivante : la majoritĂ© tardive, qui accepte d'utiliser les technologies parce qu'elles deviennent un standard ou parce qu'il n'est culturellement plus possible de les Ă©viter. Ce sont ceux qui feront le gros des revenus qui justifient les investissements en amont. Le fameux DCF dont je parlais plus haut.
- Enfin, il y a les retardataires, qui sont souvent rĂ©ticents Ă utiliser une technologie pour des raisons socioculturelles (5G, rĂ©seaux sociaux) et qui finissent par ĂȘtre obligĂ©s de le faire.
- à l'heure de l'IA et du vibe coding, on peut se demander si les courbes de Geoffrey Moore sont toujours la rÚgle. Mais on peut se dire aussi que l'IA générative est à la fois un vibeshift et un platform shift (un changement de plateforme).
- Nous avons connu de nombreux changements de plateformes (mainframe, ordinateur personnel, cloud, mobile) et de nombreux changements culturels (l'ordinateur personnel, le web), mais rarement les deux en mĂȘme temps.
Aujourd'hui, le nouveau terrain de jeu affole les acteurs publics car ils ne savent pas comment créer de la valeur. Faut-il investir dans les data centers et laisser la valeur logicielle aux Open AI du monde entier, ou faut-il investir dans un seul modÚle (proche du pouvoir comme Mistral) ou laisser un acteur européen s'exprimer ?
Curieusement, depuis quelques jours, Mistral nâest plus seul ; lâItalie a dĂ©sormais son champion, Domyn, qui espĂšre entrer en concurrence avec lui sur les marchĂ©s rĂ©gulĂ©s. Tant mieux, la concurrence est saine. Mais cela ne suffit pas.
La tech française meurt d'un malentendu : on croit qu'il suffit de copier les codes des startups pour rĂ©ussir. Mais ce qu'on a oubliĂ©, c'est que les startups doivent ĂȘtre en rĂ©bellion avec le systĂšme. Sans cette contre-culture passionnĂ©e, il nâest pas dans la conversation internationale.
MĂȘme la nouvelle vague technologique de l'« American dynamism », poussĂ©e par Marc Andreessen et Peter Thiel, est fondamentalement une contre-culture, opposĂ©e Ă la culture dominante de l'Internet des annĂ©es Clinton et Obama. La France n'a pas de contre-culture numĂ©rique, elle n'a qu'un projet de copie de copie de projets, qui Ă©limine toute la vision (contre) culturelle.
La stratégie IA de la France passe par des comités Théodule qui prétendent en justifier le bien-fondé : il n'y a aucune vision culturelle, aucun combat pour quelque chose de précis, juste des nominations et des budgets. Pas de compétition, pas d'envie de dépassement.
Et dans les codes culturels, le look preppy versaillais, privilĂ©giĂ© et premier de la classe aura du mal Ă rĂ©sister Ă la vague tech bro 2.0 qui exalte les cĆurs des jeunes entrepreneurs du monde entier.
Ce qui est dingue, et je ne l'aurais pas écrit il y a juste cinq ans, c'est qu'en Chine, l'IA est désormais vue par le gouvernement comme une nouvelle révolution culturelle qui détourne les outils capitalistes de l'Ouest (les puces Nvidia) pour offrir au reste du monde des modÚles open source peu coûteux.
C'est peut-ĂȘtre une dĂ©ception, mais dĂ©jĂ les modĂšles chinois sont utilisĂ©s Ă travers le monde. 80 % des startups IA qui pitchent Ă A16z les utilisent !
MĂȘme Meituan, le gĂ©ant chinois de la livraison, a lancĂ© un modĂšle open source (LongCatâFlashâChat) optimisĂ© par des donnĂ©es terrain massives issues de ses services logistiques et dont le MMLU de 89,71âŻ% serait supĂ©rieur Ă GPTâ4o MMLU â 88,7âŻ%.
Et désormais la Chine est vue par de nombreux pays comme le seul contrepoids à une hypercentralisation des outils américains.
On se dit que l'Europe, qui a créé le Web et Linux, aurait dĂ» avoir cette place dans lâIA.
HĂ©las, en matiĂšre de technologie, l'Europe institutionnelle n'a plus rien Ă offrir, aucune vision, mĂȘme sur les questions de la vie privĂ©e (relisez mon article sur l'internet analogique).
Il reste pourtant des choses intéressantes à inventer.
Un continent de culture et de patrimoine pourrait utiliser l'espace latent comme un prolongement de ses techniques et de son savoir, plutĂŽt que comme un outil de colonisation. Mais pour cela, il faudrait inventer plus de produits que de rĂšglements.
Dans le domaine de la fusion entre la culture, le savoir et la technologie, une contre-culture tech européenne existe déjà , il ne reste plus qu'à lui donner une matérialité.
Parce que pour l'instant, en acceptant la modélisation par des IA génériques (y compris Mistral qui n'a pas su démontrer sa différence, notamment sur la question des droits d'auteur) de sa culture et de son savoir, l'Europe a accepté une forme de colonisation inversée.
Si une culture ultra simplifiée et dénaturée devient plus facilement accessible que la culture augmentée (une collaboration entre la culture du monde physique et des espaces latents construits pour les amplifier), alors nous avons déjà perdu la guerre épistémique.
Il est temps que les startups européennes créent des outils pour amplifier notre culture et notre savoir-faire, pas pour la diluer.
Il n'est pas trop tard pour inverser la tendance, mais cela exige de renouer avec ce qui a toujours fait la force de la tech : une vision claire portée par des passionnés et qui imagine de maniÚre positive ce que nous pourrions devenir.
J'y reviendrai dans mes prochaines newsletters.
Quelques liens pour approfondir pour mes abonnĂ©s payants ci-dessous đ
Lire l'article complet
S'inscrire maintenant pour lire l'article complet et accéder à tous les articles déstinés aux payants abonnés.
S'abonner