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Candidature pour la présidence du Cyber campus
J'étais surpris quand on m'a appelé quelques jours avant la clôture pour me proposer de concourir à la présidence du campus cyber.
Je me suis interrogé sur ma légitimité à le faire, mais surtout, j’ai vu un problème plus fondamental : Au service de quelle vision ?
Si j'ai passé beaucoup de temps dans le monde de la sécurité informatique entre 1984 et 1996, je m'y suis replongé il y a 15 ans lors d'une conversation, lors d'un dîner avec mon voisin Eugene Kaspersky, qui m'a expliqué les dessous de l'opération Stuxnet, puis avec la collusion du monde de la tech et de celui de la géopolitique.
Avec le recul, j'ai vu deux visions qui s’affrontent :
• Ceux qui ont compris que le monde a changé violemment et qu’une nouvelle stratégie est nécessaire.
• Ceux qui pensent que les recettes du passé peuvent encore fonctionner suffisamment pour maintenir leurs positions sur leurs réseaux et leurs gloires passées.
Le 10 janvier, j’avais donc rédigé un document de vision, mais j'ai décidé de ne pas candidater.
Alors que la bataille entre les deux derniers finalistes a commencé, j'ai décidé de le revisiter.
Quelle place pour le Campus Cyber dans la stratégie de la France ?
C'est la question que vont devoir se poser les deux finalistes:
• Benoît Thieulin, que je connais du Conseil National du Numérique. Il n’est pas du monde du cyber, mais comprend l’environnement politique et économique.
• Un second candidat Joffrey Célestin-Urbain que je ne connaissait pas du tout mais qui serait soutenu par une branche de l’écosystème.
Une chose est sûre, le campus cyber ne peut pas se substituer à la stratégie cyber de la France.
Dans l'idée, il doit être un espace public-privé qui catalyse une vision définie par l’État. Mais cela veut dire, pour que cela marche, que le gouvernement définisse une stratégie cyber autour de son écosystème étatique et avec le secteur privé.
Ça tombe bien, ce document en propose une.
Quelle stratégie française pour la cyber en 2025
(version 1.2)
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