đïž Du Web Summit Ă Berlin : changement dâambiance
Changement culturel aprĂšs les quelques jours passĂ©s au Web Summit : nous sommes ici dans le pur institutionnel, oĂč tout est millimĂ©trĂ©.
La veille, jâĂ©tais invitĂ© par les organisateurs dâune sĂ©rie de panels avec des entrepreneurs Ă lâambassade de France en Allemagne.
Notre ambassadeur â et câest suffisamment rare pour le souligner â Ă©tait prĂ©sent pour lâensemble des panels, jusquâĂ la fin du cocktail qui a suivi. De nombreuses conversations trĂšs intĂ©ressantes, mais Chatham House oblige, je nâen parlerai pas ici.
đ©đȘ Organisation Ă lâallemande
Le lendemain, nous Ă©tions tous conviĂ©s au EURIS Center. Organisation Ă lâallemande : impeccable et fluide, nourriture vegan, bouteilles dâApfelschorle en verre et eau gazeuse en libre-service.
Ce sommet nous a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par les deux leaders français et allemand comme une nouvelle Ă©tape pour lâEurope.
Mais au-delĂ des mots et des annonces, cette rencontre traduit aussi de maniĂšre subtile une confrontation de visions.
Deux visions, deux méthodes
LâAllemagne est en phase dâaccĂ©lĂ©ration sur ces sujets et espĂšre, avant la fin de la dĂ©cennie, devenir le leader incontestĂ© du secteur numĂ©rique et de dĂ©fense.
La France, elle, reste droite dans ses bottes avec une vision institutionnelle pilotĂ©e par la Direction GĂ©nĂ©rale des Entreprises, qui tente en vain depuis 2021 de codifier la souverainetĂ© numĂ©rique Ă partir dâun ensemble de procĂ©dures, de normes et de qualifications⊠avec hĂ©las beaucoup moins dâargent Ă la clĂ©.
En matiĂšre dâindustrie, nos deux pays sont vraiment diffĂ©rents.
En Allemagne, les PME et les grandes entreprises sâirriguent naturellement, ce qui permet Ă des petits acteurs comme NextCloud ou Hetzner de tirer leur Ă©pingle du jeu aux cĂŽtĂ©s de Telekom, le gĂ©ant des tĂ©lĂ©coms europĂ©en.
En France, câest lâĂtat qui choisit les champions comme Mistral, soit en introduisant des normes qui limitent le nombre dâacteurs â Ă lâimage de SecNumCloud â soit en jouant les mĂ©canos en construisant ou en adoubant des partenariats, comme celui dĂ©jĂ annoncĂ© entre Thales et Google.
Comme nous lâavions expliquĂ© dans une prĂ©cĂ©dente newsletter, lâĂtat opĂ©rateur nâa pas de problĂšme Ă marier un GAFAM et un acteur français, puisque les organisations en charge des questions numĂ©riques ne sont pas compĂ©tentes sur le risque gĂ©opolitique (FISA) qui relĂšve de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique.
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Ici, on prend le temps de penser à rebours du tempo, loin des injonctions et des actualités girouettes.
đ Si vous travaillez dans la Tech ou si vous suivez de prĂšs les enjeux de souverainetĂ© numĂ©rique, câest le bon moment pour rejoindre la communautĂ© des abonnĂ©s.
Vous aurez accĂšs Ă lâintĂ©gralitĂ© des contenus, ma veille complete et des revues de presse comme Ă la fin, Ă des analyses longues et contextualisĂ©es , sans bruit inutile.
Et alors, que penser du sommet ?
Je voulais vous faire part cette semaine dâune tribune que jâai aussi publiĂ©e sur LinkedIn en anglais.
n'hésitez pas à liker, partager et évidement commenter !
Je reviendrai bientĂŽt, pour les abonnĂ©s payants, sur mon analyse post-sommet, mais il me faut un peu de temps pour digĂ©rer. Il y a du bon et du moins bon â comme dâhabitude.Mais pour ceux qui vivent dans le cloud, les choses sont en train de changer, et il faut sây prĂ©parer.
Mais voici la version Française de ma tribune.
Quand lâEurope cessera-t-elle de faire partie du tiers-monde technologique ?

Lors du sommet franco-allemand sur la souverainetĂ© Ă Berlin, la souverainetĂ© numĂ©rique figurait pour la premiĂšre fois en tĂȘte de lâagenda. Au-delĂ de la douzaine dâannonces, chacun y a trouvĂ© son compte : la France a obtenu une communication positive dans la presse nationale, et lâAllemagne a profitĂ© de cet Ă©vĂ©nement pour sâaffirmer officiellement comme futur leader europĂ©en de la tech et de la dĂ©fense grĂące Ă des annonces dâinvestissements consĂ©quents.
Ce sommet Ă©tait plutĂŽt rĂ©ussi et câĂ©tait lâoccasion de retrouver dâanciens et de nouveaux amis venus de toute lâEurope.
Mais un élément essentiel a manqué : la tech grand public.
Personne nâa proposĂ© dâinvestir ni de sâengager Ă construire une alternative europĂ©enne aux plateformes amĂ©ricaines et chinoises. Sans doute parce quâils nây croient pas. Et câest pour cette raison que lâEurope, depuis la naissance de lâInternet commercial, a renoncĂ© Ă sa domination technologique passĂ©e pour devenir, hĂ©las, un continent du tiers-monde technologique.
Sans systĂšmes dâexploitation (et il en faudrait plus quâun), sans desktop ni mobiles fonctionnant sur ces OS, sans navigateur web indĂ©pendant, sans app stores, sans vĂ©ritables chaĂźnes de distribution logicielles vers les consommateurs, sans chatbots locaux, sans protocoles ouverts de rĂ©seaux sociaux et sans lâensemble des applications critiques (messagerie, email, photos, stockage et autres outils du quotidien) respectant la lĂ©gislation europĂ©enne et la vie privĂ©e, sans âknowledge stackâ construite localement, nous nâavons aucun levier pour amĂ©liorer la vie numĂ©rique de nos citoyens.
LâEurope ne dispose plus de cette consumer tech stack souveraine. Ce qui veut dire que nous faisons partie du tiers-monde technologique.
La Chine et les Ătats-Unis, eux, la possĂšdent. Ils lâont construite et reconstruite, lors des diffĂ©rents shifts de plateformes, du PC au cloud personnel, en exploitant tous les outils, API et protocoles pour crĂ©er une barriĂšre Ă lâentrĂ©e infranchissable.
Ce ne sont pas les milliards de dollars qui lâont permis, mais simplement croire et financer des entreprises visionnaires et les aider Ă dominer ces marchĂ©s. Apple comme Microsoft, Amazon, Google ou Facebook sont nĂ©s soit dans des garages, soit dans les chambres dâĂ©tudiants dâuniversitĂ©.
Jâai tentĂ© de construire cette stack europĂ©enne Ă deux reprises en vingt ans avec Netvibes et Jolicloud. Ma deuxiĂšme entreprise, un OS cloud et un ordinateur que la presse amĂ©ricaine considĂ©rait comme rĂ©volutionnaire, construits depuis lâEurope, sâest mĂȘme heurtĂ©e Ă lâopposition de mon propre gouvernement. Le ministĂšre du numĂ©rique et ses conseillers mâont dĂ©clarĂ© que je nâavais aucune chance de construire un systĂšme dâexploitation en Europe et ont donc refusĂ© de nous soutenir. Alors que nous remportions des prix au CES et dans la presse amĂ©ricaine, le prĂ©sident François Hollande achetait des iPads et signait des partenariats avec Microsoft et Google pour lâĂ©ducation. Pendant ce temps, Obama faisait la promotion active des Chromebooks amĂ©ricains.
Je nâĂ©tais pas le seul Ă avoir vĂ©cu cette frustration. Beaucoup dâentrepreneurs europĂ©ens du consumer stack ont partagĂ© une expĂ©rience similaire.
Ce nâest pas que nous avons perdu la bataille du consumer stack, câest que nous nâavons mĂȘme pas combattu, abandonnant en chemin tous ceux qui voulaient façonner un autre futur.
Mon combat en faveur de la souverainetĂ© numĂ©rique a commencĂ© en 2004, quand jâai dĂ©fendu le MP3, technologie europĂ©enne, contre un gouvernement français dĂ©jĂ promoteur des plateformes de musique amĂ©ricaines. Jâai Ă©tĂ© sidĂ©rĂ© de voir nos propres institutions accepter de rĂ©duire la culture musicale europĂ©enne Ă un back catalogue en ligne dĂ©valorisĂ©, sans en comprendre les enjeux technologiques Ă long terme.
La musique nâa Ă©tĂ© quâune premiĂšre Ă©tape vers une perte totale de contrĂŽle sur notre avenir.
Vingt ans plus tard, nous continuons à aborder la souveraineté numérique par le mauvais bout. Les clouds souverains ne sont pas la premiÚre réponse au défi de la souveraineté numérique.
AccĂ©der Ă des clouds souverains depuis des appareils non souverains, permettre Ă des acteurs Ă©trangers de dominer lâĂ©conomie numĂ©rique grand public et lâaccĂšs aux contenus, câest abandonner notre avenir et notre capacitĂ© Ă bĂątir le monde numĂ©rique dans lequel nous voulons vivre, sans parler des risques pour la dĂ©mocratie.
Malheureusement, le sujet nâĂ©tait pas Ă lâordre du jour du sommet. Seul Tim, le CEO de Telekom, a livrĂ© une bonne analyse gĂ©opolitique des risques systĂ©miques.
Le sommet sâest concentrĂ© sur la crĂ©ation dâalliances industrielles et lâannonce de deals comme ceux de SAP et Mistral. Câest une bonne nouvelle et il faut le cĂ©lĂ©brer.
Mais SAP avait dĂ©jĂ annoncĂ© quelques semaines plus tĂŽt un partenariat avec OpenAI. Câest la rĂ©alitĂ© du business.
Il faut voir ces partenariats pour ce quâils sont : de simples accords commerciaux, sans aucun impact sur la souverainetĂ© ou sur les consommateurs europĂ©ens.
La mĂȘme rĂ©alitĂ© sâapplique aux data centers en Europe qui font tourner le code dâautrui et gĂ©nĂšrent de la valeur pour dâautres acteurs. Ils ne contribuent en rien Ă la souverainetĂ©, il ne sâagit que dâimmobilier et de contrats dâĂ©lectricitĂ© Ă bas coĂ»t. Louer le code au lieu de le possĂ©der fait de vous un simple locataire numĂ©rique.
Au Web Summit, lors de ma prĂ©sentation sur la gĂ©opolitique des machines intelligentes, jâai rappelĂ© une vĂ©ritĂ© fondamentale : les EuropĂ©ens paient un loyer de plus en plus Ă©levĂ© aux grandes plateformes, faute dâalternatives. Un coĂ»t qui ne peut quâaugmenter dans cette nouvelle Ăšre numĂ©rique marquĂ©e par lâincertitude. Cloud, IA, cybersĂ©curitĂ©, cloud personnel, aucun de ces services nâĂ©chappe Ă cette inflation tarifaire.
Comment en est-on arrivés là ?
Câest un hĂ©ritage historique. Dans les annĂ©es 80 et 90, lâEurope dominait lâĂ©lectronique grand public. RCA America appartenait Ă Thomson, entreprise française qui lâa rachetĂ©e en 1987. Lâancien CEO de STMicroelectronics mâa dit quâĂ la grande Ă©poque, la France fabriquait un tĂ©lĂ©phone GSM sur trois dans le monde.
Vous souvenez-vous de Philips, Grundig, Telefunken, SABA, Bang & Olufsen, Loewe, Salora, Nokia, Schneider, Blaupunkt, Ericsson, Ferguson, Radiola, Dual, Brandt, Continental Edison, Teleavia, Oceanic ?
LâEurope brillait par sa qualitĂ© et son style. Pourtant, nos dirigeants et industriels ont ignorĂ© lâindustrie informatique, Ă lâexception du Royaume-Uni (qui a transformĂ© Acorn en ARM), de Philips (qui a contribuĂ© Ă la crĂ©ation dâASML et TSMC) et de STMicroelectronics (nĂ© du rapprochement de Thomson et Olivetti).
Puis le paradigme a changĂ©. Avec Windows, Mac et la numĂ©risation des contenus, tout (lecteurs de cassette, tĂ©lĂ©phones, Ă©lectronique grand public) est devenu un pĂ©riphĂ©rique de lâordinateur. Le systĂšme dâexploitation est devenu le nouveau centre de gravitĂ©. Au lieu de bĂątir un OS europĂ©en sur Linux (créé en Finlande), nos industriels ont prĂ©fĂ©rĂ© des services propriĂ©taires incompatibles.

Quand le PC puis le mobile sont devenus centraux, notre industrie a dâabord servi de pĂ©riphĂ©rie Ă la tech amĂ©ricaine avant de disparaĂźtre. Ă lâaube du numĂ©rique, nous avons revendu nos divisions tĂ©lĂ©phonie et Ă©lectronique Ă la Chine.
Quand les jeunes europĂ©ens ont troquĂ© la cassette (co-inventĂ©e par Grundig) et le walkman Philips pour lâiPod, nos marques sont devenues des citoyennes de seconde classe dans lâĂ©conomie numĂ©rique. Ă lâĂ©poque, personne Ă la Commission ne sâest battu pour que des acteurs europĂ©ens aient accĂšs Ă lâĂ©cosystĂšme Mac ou Windows. RĂ©sultat : le plus grand renouvellement de biens de consommation depuis 1945 sâest fait sans lâEurope.
Ironie de lâhistoire : la domination actuelle des gĂ©ants amĂ©ricains repose sur deux projets nĂ©s et financĂ©s en Europe, le Web et Linux.
Tout ce que nous avons laissĂ© Ă la Chine est devenu la base de leur renaissance numĂ©rique. Ils sont aujourdâhui totalement autonomes.
Les gouvernements, ne sachant pas quoi faire, se sont rĂ©fugiĂ©s dans le B2B et lâindustrie, abandonnant toute ambition sur lâInternet grand public.
LâĂ©conomie numĂ©rique a explosĂ© avec le mobile, captant nos donnĂ©es les plus intimes et 30 % des profits gĂ©nĂ©rĂ©s, par conception. Les rĂ©seaux sociaux privatisĂ©s dictent ce que nous voyons et notre capacitĂ© Ă ĂȘtre vus.
De la publicité à la recherche, toute la chaßne de vie numérique extrait toujours plus de valeur, pilotée par des algorithmes opaques.
Ce sommet cĂ©lĂ©brait le B2B europĂ©en, mais pas entiĂšrement la souverainetĂ© numĂ©rique. Nous ne serons pas souverains tant que nous nâaurons pas créé une nouvelle consumer stack grand public.
Câest difficile, mais câest lâenjeu majeur. Sinon, nous continuerons de vivre dans un monde numĂ©rique qui nâest pas le nĂŽtre, et nous enverrons le signal que la vie digitale des EuropĂ©ens nâest pas une prioritĂ©.
La Chine, en quelques annĂ©es, a bĂąti son propre Ă©cosystĂšme digital. Ce ne sont pas nos valeurs, mais elle dispose dâune stack logicielle complĂšte, avec des produits efficaces, notamment en IA.
La Silicon Valley non plus nâincarne pas nos valeurs, tout y est productivitĂ© et efficacitĂ©. En Europe, la qualitĂ© de vie et la vie privĂ©e priment.
Pour une raison Ă©trange, lâessentiel de lâĂ©nergie politique a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă rĂ©guler les plateformes amĂ©ricaines, plutĂŽt quâĂ faire Ă©merger une nouvelle gĂ©nĂ©ration de tech grand public.
Mais cette génération existe.
Andreas Kling, fondateur de Ladybird en SuĂšde, le Chrome europĂ©en, montre la voie. Avec seulement sept personnes, il construit un nouveau navigateur, de plus en plus proche de Mozilla, entiĂšrement recréé depuis zĂ©ro, alors que tout le monde, notamment les ingĂ©nieurs de Google, lui disait quâil faudrait des milliards pour y parvenir. Proton est devenue, au fil du temps, une alternative intĂ©ressante et privacy-first pour lâemail et la productivitĂ© au quotidien. Nextcloud montre Ă©galement quâune alternative Ă iCloud peut ĂȘtre open source. Murena a aussi prouvĂ© quâon peut crĂ©er un fork dâAndroid sans Google. Nothing a dĂ©sormais les tĂ©lĂ©phones au design le plus cool et Fairphone construit des mobiles compatibles avec les valeurs europĂ©ennes. Mastodon et le Fediverse ont posĂ© les bases dâun protocole de rĂ©seau social dĂ©centralisĂ© qui pourrait ĂȘtre utilisĂ© par dâautres logiciels.
Aucune de ces sociĂ©tĂ©s nâest mise en avant. Mais il faut les soutenir, recrĂ©er lâespoir et donner envie Ă dâautres fondateurs et dĂ©veloppeurs de suivre leur exemple.
Ă lâaube dâun nouveau changement de plateforme, il est essentiel de comprendre que le futur a besoin dâalternatives B2B et grand public.
Dans leur course Ă lâAGI, les gĂ©ants de la tech dĂ©pensent des centaines de milliards de dollars et câest en grande partie nous qui finançons cela, lâEurope, vache Ă lait qui alimente chaque annĂ©e leurs comptes bancaires faute dâalternatives.
Mais cette transition vers lâIA rĂ©vĂšle aussi des faiblesses. Le nouvel internet met toutes les grandes entreprises technologiques au dĂ©fi sur leur cĆur de mĂ©tier. Apple sait que lâIA a rendu le smartphone moins pertinent et tente de rester dans la course. Google est remis en question sur la recherche, son activitĂ© principale, tout comme AWS dans le cloud traditionnel, Meta dans les rĂ©seaux sociaux et Microsoft jusque dans Office.
LâIA cannibalise et reconfigure tout. Elle arrive aussi localement sur nos ordinateurs. AprĂšs lâĂšre de lâIA mainframe, voici venu le temps de lâIA personnelle. Il y a lĂ une opportunitĂ© de bĂątir autre chose. Il nâexiste aucune barriĂšre Ă lâentrĂ©e pour le faire en Europe.
Chacun de nous devrait interpeller les responsables politiques et leur demander de soutenir une renaissance du numérique grand public européen. Je serai à vos cÎtés.
Le monde du B2B a lâEurostack. Il nous faut aussi crĂ©er une consumer tech emancipation stack.
Câest le moment de bĂątir une nouvelle gĂ©nĂ©ration de produits, portĂ©e par une gĂ©nĂ©ration audacieuse dâentrepreneurs et dâinvestisseurs.
Je suis Ă©galement prĂȘt Ă me rĂ©engager avec mon prochain projet. Si vous travaillez dans ce domaine, connectons-nous et construisons ensemble.
Câest maintenant quâil faut agir.
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