đź”´ IA : La bataille pour disrupter les services professionnels commence

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đź”´ IA : La bataille pour disrupter les services professionnels commence
Sequoia

Avec mille milliards de dollars injectés dans l’IA — entre infrastructures et startups — quelle est la suite ?

Le nouveau débat porte sur l’allocation de ce capital : faut-il continuer à investir dans l’infrastructure — modèles, outils, compute — ou commencer à financer des entreprises AI-native, conçues nativement autour de l’IA ?

Sequoia pose la question sans détour : n’a-t-on pas commis une erreur en cherchant à remplacer le cloud et le SaaS par l’IA, alors que la véritable opportunité réside dans la disruption des services professionnels — un marché estimé à 20 000 milliards de dollars ?

Cette interrogation est stratégique, car le modèle d’infrastructure IA, bien qu’encore central, est devenu structurellement déficitaire.

Les États-Unis, avec Microsoft en première ligne, entament une phase de réduction des coûts. Une dynamique qui pourrait se faire au détriment de l’Europe — alors même qu’elle a massivement investi, notamment sous l’impulsion d’Emmanuel Macron.

Mais pour quoi faire ?

Si l’IA fait désormais partie de notre quotidien et de nos workflows, la prochaine étape — l’agentique — prendra plus de temps à émerger.

Pourtant, comme évoqué dans une précédente newsletter, l’infrastructure technique est déjà en place : Anthropic a lancé MCP ; Google propose A2A, une solution de communication entre agents.
Deux briques qui permettront enfin à des acteurs hétérogènes de collaborer.

Mais l’empilement technologique ne suffit pas à créer un modèle économique.

Avec un trillion de dollars investis — soit plus que le chiffre d’affaires du SaaS en 2024 —,
on dispose pour l’instant d’une technologie encore peu intégrée dans les processus métier.

Sequoia estime que les opportunités créées par l’IA sont au moins dix fois supérieures à celles du cloud computing.
L’IA ne se contente pas de remplacer des outils ou du logiciel : elle s’attaque aussi aux budgets de services et de main-d’œuvre.

La prochaine bataille portera sur les usages métiers — pas seulement sur l’infrastructure.

On est en droit de se poser des questions.

Le monde de l’informatique reste ancré dans une logique déterministe.
Personne ne veut intégrer des systèmes qui hallucinent dans des processus critiques.
La hype est retombée. Plus personne en entreprise ne peut se contenter d’invoquer l’innovation IA sans discernement.

Aujourd’hui, deux grandes approches coexistent :

  • Les modèles d’IA augmentĂ©e, oĂą l’humain reste central et l’IA joue un rĂ´le de copilote.
  • Les systèmes AI-native, oĂą humains et agents intelligents collaborent de manière fluide.
    On imagine alors des structures où 10 personnes pilotent 1 000 agents capables de produire un travail équivalent.

C’est cette seconde approche qui attire de plus en plus les fonds de VC américains.
Ils visent désormais le marché de l’AI-native, avec l’ambition de reconstruire les services professionnels autour de l’IA.
Il ne s’agit plus d’automatiser une tâche, mais de repenser totalement l’organisation de l’entreprise.

Cela ouvre la voie à une nouvelle génération d’acteurs capables de concurrencer cabinets de conseil, d’avocats ou fonds de private equity.
Dans le jargon, on parle de vertical agents.

La tendance s’est accélérée avec deux annonces récentes : Duolingo et Shopify basculant en AI-first.

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